<< On va gagner >>
Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (10 février 2000).
Les Scorpions mulhousiens (N1) reçoivent Saint-Gervais samedi. L'occasion de faire le point avec l'attaquant vedette de l'équipe, Roman Trebaticky.
- Après deux victoires de suite, j'imagine que vous vous sentez mieux maintenant.
Il est clair que, quand on gagne, tout le monde se sent mieux, l'ambiance et tout ce qu'il y a autour. Ces défaites, c'était dur à porter. Mais on savait que, contre Épinal, on allait recommencer une nouvelle série de victoires. Pas que les équipes qu'on rencontre maintenant sont plus faibles. S'ils sont aux play-offs, c'est qu'ils sont forts. C'est plutôt par rapport à nous : on se savait capable de refaire ce qu'on avait réussi lors de la première partie du championnat.
Jamais douté
- Ces trois défaites après 14 matchs sans défaite ont dû vous faire douter ?
Non. Depuis le début, on a pris les matchs les uns après les autres. C'est seulement après 14 rencontres qu'on s'est dit que c'était une belle série. Pas avant. De même, en perdant trois matchs, on n'a pas paniqué. Même si chacun, dans sa tête, s'est dit qu'il fallait travailler encore plus dur. Ce championnat est un peu bizarre : tout le monde peut battre n'importe qui.
- Même Saint-Gervais ?
- Même eux. Mais, moi, je dis qu'on va gagner. On ne connaît pas trop cette équipe. Je pense même que Mulhouse va jouer pour la première fois contre eux. Moi, la dernière fois, c'était avec Épinal, il y a cinq ans. Depuis, je pense que le groupe est tout neuf. Attention, chez nous, on doit aller chercher les points.
<< Dans les 4 >>
- Hormis Brest, quels sont vos principaux concurrents pour le titre ? Briançon ?
A Briançon, c'était un match spécial. Déjà, à l'extérieur, quand on marque cinq buts, on doit faire au moins un nul. En plus, en face, le gardien, il a fait sa partie. Quand vous êtes en face, on lève la tête et on tire là où on pense qu'il y a une place. S'il est fort, le gardien arrive à faire penser qu'il y en a une alors qu'il attend le palet à cet endroit précis. Mais nous, on n'a pas le temps de réfléchir. Le hockey est un sport trop rapide.
- Que visez-vous ?
On doit déjà parvenir dans les quatre premiers. Après, tout peut arriver. Dans ma tête, comme tout sportif, je pense au mieux. Même si je ne vais pas vous dire maintenant qu'on sera champion de France. Mais, si on est qualifiés pour les demi-finales, on fera tout pour. Croyez-moi.
Plaisir du buteur
- Vous faites le compte de vos buts de temps en temps ?
Non. De temps en temps, je regarde dans le journal et j'apprends combien j'en ai marqué depuis le début de la saison. Pour moi, un beau but, c'est quand le résultat est serré et qu'il fait gagner toute l'équipe. Quelque soit la manière avec laquelle il a été inscrit, il est toujours beau et fait plaisir à tous les coups.
Propos recueillis par S.Ba.