Cyrille, l'ancien Dauphin
Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (17 décembre 1999).
La venue d'Épinal, samedi à Mulhouse, devrait rappeler pas mal de souvenirs à quelques Scorpions qui ont longtemps porté les couleurs des Dauphins. C'est le cas notamment de Cyrille David, un Spinalien pure souche qui a connu la belle époque de l'Élite dans les Vosges avant de poser sa crosse à Mulhouse. A l'inverse de pas mal de joueurs de Mulhouse, Cyrille David n'a pas couru toutes les patinoires de France. C'est sur la glace d'Épinal qu'il a fait ses premiers pas avec, à la clef, une liste impressionnante de titres de Ligue de l'Est en catégories mineures. Il a même passé trois années en équipe de France junior avec un titre prestigieux de vice-champion d'Europe junior groupe B.
Un an en Élite
Côté carte de visite, le Spinalien, qui affiche 28 années au compteur, a passé cinq saison en Division 1 et une en Élite. Cette année d'ailleurs lui laisse quelques souvenirs : << Je me suis blessé au poignet lors d'un match. Ce qui m'a valu dix mois sur le banc de touche. Autant dire que c'est frustrant >>, raconte Cyrille David. Sur la glace, il a joué au centre mais passe aussi facilement d'ailier droit à ailier gauche. Sa préférence : l'aile gauche. Au niveau du palmarès, le Vosgien énumère ses deux titres de vice-champion de France de D1, toujours avec Épinal. << C'est là que j'ai connu Patrick Pommier, qui a quitté le club en même temps que moi pour rejoindre Mulhouse. Karl Piquemal nous avait rejoint un peu plus tard et Roman Trebaticky avait tenté l'aventure une saison à Bordeaux avant de nous retrouver à Mulhouse. A Épinal, il y a également eu Thomas Dumenil, mais seulement trois mois. Autant dire que nous sommes quand même un petit groupe venu des Vosges. >>
Étrange départ
La saison 95/96 a marqué le départ de Cyrille David pour Mulhouse. Un départ qui peut sembler d'autant plus étrange que les Dauphins retentaient l'aventure en Élite et que Mulhouse n'existait pas vraiment en tant que référence du hockey. << Mon départ a été motivé par une mauvaise entente avec le coach d'alors, Ilic Dusan, et puis nous avions l'impression que le club prenait les joueurs du cru pour des billes. Nous avons décidé de mettre fin à notre collaboration. Une séparation sans regret, même si, au début, c'était difficile de se retrouver dans un club de D3. Mais, depuis deux ans, nous vivons un rêve depuis notre final four en D3 et notre saison en D1 l'an passé. >> Aujourd'hui, l'attaquant dresse un bilan plus que positif, même s'il n'apparaît plus au premier plan des marqueurs. Lorsqu'il est arrivé dans la cité du Bollwerk, il partageait la vedette avec Pascal Ryser au niveau de buts marqués. Il semble s'effacer au profit des Faith, Konstantinidis, Trebaticky, Turcotte ou Flinck. << C'est normal. Ce n'est plus mon job. Arrivé en première division, les rôles ont changé. Le club a fait appel à des étrangers pour marquer des buts. >>
15 puis 25
<< Aujourd'hui, on demande d'apporter du jeu. J'ai toujours autant de temps sur la glace mais il est évident que ce n'est plus mon rôle de marquer. Je dois apporter un équilibre sur les lignes et un dans le jeu. Et puis n'oublions pas qu'à Épinal, je n'étais pas un buteur. Je suis attaquant défensif mais pas offensif >>, rappelle le nš25. Pour la petite histoire, il portait le maillot 15 à Épinal. En quittant les Vosges à 25 ans, il a tourné la page et pris logiquement le 25...
Alain Cheval
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