Epinal prend sa revanche

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (29 novembre 1999).

Epinal - Strasbourg 5-3 (3-1, 1-0, 1-1)

900 spectateurs environ. Arbitre : M. Ollier, assisté de MM. Carlin et Stiot. 38 minutes (8'+8'+12') de prison contre Epinal (dont 10' de méconduite à Haapasaari) ; 30 (10'+10'+10') contre Strasbourg.

Buts pour Epinal : Akerlund (3'29", ass. Domin) ; Dehaëne (11'27" ; 46'09", ass. Marciano et Haapasaari) ; Mysicka (17'24", ass. Maurice) ; Marciano (27'02"). Buts pour Strasbourg : Groleau (1'41", ass. Derreux) ; Walter (55'33").

Tout le monde avait encore en mémoire la défaite enregistrée voici quinze jours en Alsace. Inutile de préciser, donc, que les Spinaliens avaient hâte de retrouver les Strasbourgeois. Histoire de prendre leur revanche. Et ils l'ont obtenue, cette revanche. Sans qu'il y ait à crier au scandale. C'est Dehaëne qui pose la première banderille (0'20") mais c'est Strasbourg qui trouve la faille. Faille, c'est le cas de le dire puisque Groleau, servi par Berruex, parvient à glisser la rondelle entre le poteau et le bras de Ranger. La réplique ne tarde pas. Sur un premier jeu de puissance, Epinal s'installe en zone défensive adverse, Domin, sur l'aile gauche, centre pour Akerlund, lequel, sans contrôle, trompe Labat (3'29"). Dès lors, les hommes de Jan Reindl prennent le jeu à leur compte, tuant sans encombre, avec un excellent Ranger (10'30") et un peu de chance (tir sur le poteau de Nadeau à 11'10"), une infériorité à trois puis quatre contre cinq, avant de prendre les devants grâce à Dehaëne qui, contournant la cage, ne laisse aucune chance à l'infortuné Labat (11'27").

La mitaine de Labat

Le portier alsacien n'a pas le temps de se remettre de sa déconvenue qu'il doit de nouveau s'avouer battu. Parti dans le dos de la défense visiteuse, Mysicka récupère le puck et s'en vient dribbler Labat pour le troisième but (17'24"). Tout le monde, dans la foulée, croit au quatrième, sur un break de Marciano, mais en se couchant, Labat parvient à mettre la mitaine sur un puck qui allait franchir la ligne fatidique (18'49").

L'affaire est bien engagée pour les protégés du président Maurice, mais c'est Strasbourg qui a le dernier mot dans ce tiers ; Nadeau, en supériorité numérique, trouvant de nouveau le poteau (19'58"). Epinal a la mainmise sur le match mais le jeu devient de plus en plus haché. Les prisons pleuvant de part et d'autre et c'est un jeu de puissance qui permet aux hommes de Reindl de faire fructifier leur capital. Grâce à un superbe slap en lucarne de Marciano qui surprend Labat, masqué par Groleau (27'02"). L'Etoile Noire bénéficie alors, à son tour, de deux minutes de supériorité pour tenter de revenir, mais le sang-froid des défenseurs vosgiens et le sans-faute de Ranger, ruinent ses espoirs...

L'ultime période ne va pas contribuer à la beauté du spectacle. Les penalties se multiplient, les esprits s'échauffent, ce qui n'empêche pas Epinal d'inscrire un cinquième but magnifique. Lancé par Haapassari, Marciano, de l'aile gauche, centre sur Dehaëne qui, d'une déviation, surprend Labat (46'09"). Les hommes de Bourdages parviendront à marquer un deuxième but, par Walter (55'33"), mais cela n'empêchera pas les Spinaliens de signer une revanche amplement méritée. Daniel Bourdages, l'entraîneur de Strasbourg, réagissait à cette défaite : << C'est frustrant car on n'a pas pu s'exprimer en raison d'un arbitrage pas toujours compréhensible. Les arbitres accordent un troisième but alors que Musicka est hors-jeu et ils nous refusent un but parfaitement valable, c'est désolant de voir de telles choses. De plus on n'a pas été très chanceux dans le premier tiers puisqu'on lace sur la transversale et le poteau. Mais en dehors de tous ces avatars, on manque de solution offensive. On a pris des prisons au mauvais moment >>.

 

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