Le déclic, enfin ?

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (15 novembre 1999).

En dominant Epinal (3-1), le CSG Strasbourg a enfin stoppé sa série de défaites. Un jeu retrouvé, un engagement physique supérieur et un remarquable gardien de but sont quelques uns des ingrédients qui l'ont mené vers la victoire. La formule peut paraître étrange mais il existe bel et bien des défaites encourageantes. Celle que l'Etoile Noire de Strasbourg a encaissé contre Mulhouse (2-7) il y a huit jours avait tout de même permis de constater de réels progrès dans le jeu strasbourgeois. Après une semaine d'entraînement, ces améliorations ont éclaté au grand jour face à Epinal.

<< De la cohérence >>

<< Cette victoire nous fait un bien fou, se réjouit Stéphane Hohnadel, le capitaine strasbourgeois. Nous étions bien motivés avec l'envie de donner le maximum et de bien faire. On a été plus physique que nos adversaires et on les a étouffé. Et Julien (Labat) a sorti un gros match. Tout cela concrétise ce qui avait été vu face à Mulhouse. Maintenant, il s'agit d'essayer de jouer de la même façon... >>

Tandis que Jen Reindl, le coach d'Epinal, félicite Strasbourg pour << ce très bon match >>, Daniel Bourdages, son homologue strasbourgeois passe d'abord par la case soupir (<< Mieux vaut tard que jamais... >>) avant d'expliquer, dans un grand sourire, les raisons du succès de ses joueurs contre un candidat au play-off qui va devoir vite rectifier le tir. << Enfin, on a vu de la cohérence dans les phases de jeu, explique-t-il. Les joueurs ont fait un bon effort de concentration et ont été plus agressifs. Le plus gros du travail a été fait en 2e période. C'est une victoire méritée. Si seulement on avait joué comme cela face à Cholet, Tours et Nantes. >>

<< Labat a gagné sa place >>

Ce succès, un joueur la symbolise. Julien Labat, le gardien de but qui a écœuré les attaquants spinaliens par ses arrêts et parades. Et même sans toucher le palet, sa présence a été suffisamment dissuasive. Jussi Haapasaari, qui a formidablement raté sa contre-attaque en 3e période, doit encore y rêver ! << Julien a fait un bon match, commente Daniel Bourdages. On avait besoin de lui. C'était le moment. Au début du match, il était un peu nerveux en "gelant" trop les palets puis il s'est amélioré. Il a été patient et correct. Il a gagné sa place. >> Solidarité, collectif, engagement physique, talent, dextérité, le hockey des Strasbourgeois avait volé en éclats mais le voilà désormais remis en état. En état de dire aux prochaines équipes qui viendront au Wacken que ce n'est plus nécessairement ici qu'on va pouvoir venir chercher des points.

Christophe Schnepp

 

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