La colère de Ryser

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (1er novembre 1999).

En battant Cholet (7-3), la lanterne rouge, les Mulhousiens ont signé leur 8e victoire. Pascal Ryser nourrit pourtant certains griefs vis-à-vis de joueurs...

De ce match contre le dernier du classement, le public retiendra la prestation de Gilles Heintz à la défense et de Franck Herbrecht en attaque. Les deux Mulhousiens ont pu monter sur la glace en raison de l'absence de Patrick Wyss (fracture à la main gauche) et de Nicolas Boirin sous le coup d'une mesure disciplinaire du club (son cas sera évoqué mercredi en réunion). Les Mulhousiens sans faire d'étincelles ont joué juste. << Mais, il est vrai que d'entrer dans un match au poste de défenseur face à Cholet n'est pas une mince affaire >> explique Pascal Ryser. Franck Herbrecht a, semble-t-il, mieux tiré son épingle du jeu avec notamment une tentative à la 43e minute. Dos au gardien Leveque, le Mulhousien tentait un tir retourné. Sans succès ! << Je m'en veux de ne pas avoir marqué surtout devant mon public. Sur ma prestation je suis satisfait même si j'étais crispé en début de rencontre. Mais Cyrille David et Karl Piquemal m'ont bien épaulé >> avouait l'attaquant.

Des problèmes métaphysiques !

Concernant la victoire face aux Dogs, l'entraîneur estimait que le tableau de marche était, pour l'heure, respecté. << Malgré tout j'ai l'impression que nous avons une baisse de régime. Il est clair que face à la lanterne rouge, chez qui nous l'avions emporté 2-14, nous aurions dû gagner plus largement. Nous aurions du faire la différence beaucoup plus vite >>. Mais l'essentiel est fait. Encore quelques points et les Scorpions seront qualifiés pour les play-offs et pour la coupe de France. << Mais attention, il faut éviter l'excès de confiance et il faut meubler le banc d'autant que nous avons de grosses échéances à venir >> lance Pascal Ryser. Un message à l'attention du président qui devra certainement faire appel à une recrue pour le mois de janvier. Reste que le match contre Cholet ne s'est pas déroulé comme prévu à l'entraînement. Les Mulhousiens ont travaillé par rapport à une box-play. Or durant le match ils étaient souvent cherchés derrière la ligne bleue par les Choletais. << Si tout le monde avait patiné chez nous, il y aurait eu du box-play constamment. Je regrette que certains anciens n'aient pas la joie de jouer. Alors que nous sommes premiers du classement, certains passent leur temps à parler de leurs problèmes existentiels. Je ne peux pas comprendre. Les joueurs sont payés pour jouer au hockey, un point c'est tout. Le public vient voir du spectacle et lorsqu'il voit des joueurs qui font la gueule, je ne l'accepte pas. Un match contre Cholet cela devrait être la fête du hockey et finalement pas du tout. Il ne faut pas qu'ils oublient qu'ils ne se lèvent pas le matin pour aller à l'usine... Ca me rend fou cette attitude. Les vrais, les pros sont là et ils font gagner le match sans se poser de question ! >> glisse amèrement l'entraîneur mulhousien.

Alain Cheval

 

 

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