Soucis en vue

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (18 octobre 1999).

Strasbourg a perdu face à Cholet, la lanterne rouge. Au-delà du résultat, c'est la manière qui inquiète. Question : le CSG possède-t-il encore assez de ressources pour se qualifier pour le play-off ?

Il y a deux façons d'analyser la défaite du CSG face à Cholet. Soit l'équipe est complètement passée à côté de son sujet ce qui peut arriver à tout le monde ; soit le malaise est beaucoup plus profond et dans ce cas, les Strasbourgeois ont des soucis à se faire s'ils prétendent atteindre le play-off.

<< Humiliation >>

<< C'est une humiliation !, pestait Daniel Bourdages. Comment vont les joueurs ? J'espère qu'ils sont tous déçus. Moi, je me suis vraiment emm... pendant ce match... >> C'est effectivement le moins qu'on puisse dire après le festival d'occasions ratées samedi au Wacken où les supporters de l'Etoile Noire sont repartis très déçus. Cette défaillance est inquiétante car le hockey proposé par les Strasbourgeois était à des années-lumière de ce qu'ils sont capables de produire. << Toutes les équipes qui auront un gros jeu défensif nous poseront des problèmes. Mais là où c'est grave, c'est de jouer tête basse et de ne pas être capable de marquer contre Cholet ! >>

<< Trop d'individualisme >>

Le piège était tendu mais visible. En proie à d'énormes difficultés sportives et extra-sportives, ce ne sont pas les Dogs de Cholet qui allaient faire le jeu. On les attendait plutôt en contre et ils n'ont pas déçu profitant également de l'aubaine que furent ces nombreux palets perdus par le CSG. << Il y a eu trop d'individualisme, regrette Daniel Bourdages. Et pourtant, on n'a pas arrêté de travailler le collectif dans les semaines précédentes. Contre Cholet, nous nous sommes battus nous-mêmes. Ça augmente la déception car je ne pense pas que Cholet gagnera d'autres matches. >>

Pâle attaque

Flash-back. A la fin de la dernière saison, le CSG perd son buteur Dominic Rhéaume. La tâche est difficile pour lui trouver un successeur. Eric Nadeau est arrivé de Montréal avec des qualités réelles et indiscutables mais comment faire oublier le "monstre" offensif qu'était Rhéaume ? Car c'est bien en attaque que l'Etoile Noire a pâli d'une singulière façon. Alors vite, il lui faut recouvrer ses esprits et retrousser les manches. Oublier les maladresses, ratés, couacs et zip aperçus samedi soir au Wacken. Pour que la venue de Tours, dans six jours, soit synonyme d'un hockey retrouvé.

Christophe Schnepp

 

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